Ça y est, c’est indéniable, le printemps se fait sentir ! Dans ma vie, le printemps ça fait dégeler 2 choses: la première, j’ai une immense rage de sucre qui ne s’apaisera que lorsque j’aurai enfin mangé une grosse portion de tire d’érable, petite fille d’acériculteur oblige. Littéralement, l’eau d’érable coule dans mes veines. Ma maman a réglé cette première chose hier soir en faisant de la tire d’érable et en me donnant un pot de sucre d’érable pour que j’en aie à la maison. Maintenant, je peux passer à la deuxième chose: je commence à être obsédée par mon futur jardin ! Ce deuxième élément est plutôt récent dans ma vie, mais il prend de plus en plus de place chaque année! À vrai dire, depuis janvier que je rêve de ce futur oasis. Je ferai pousser, sur mon balcon, un vrai potager ! Puisque c’est la saison pour y songer sérieusement, je vous fais part de quelques ressources afin de vous lancer ou, de perfectionner/varier vos talents de jardinier!
Tout d’abord LA question: Par où commencer ?
Quand on n’a jamais fait de jardin et que nous n’avons pas de terrain, il y a là de quoi en rebuter plus d’un. En fait, sachez qu’il est non seulement possible de cultiver un potager n’importe où, mais que c’est également à la portée de tous. Un balcon, un rebord de fenêtre, un mini bout de terrain ou même une parcelle de stationnement font l’affaire. La culture en pot ou en bac est réellement salvatrice pour beaucoup d’entre nous. Le livre Un potager dans un mini jardin, sur un balcon ou un appui de fenêtre publié par MARABOUT, peut être une bonne piste pour le jardinier débutant. On y donne plusieurs conseils de bases sur l’entretien des plantes dans de petits espaces. On aborde la taille des pots à utiliser, les types de sols, l’arrosage, le compostage… Ce n’est pas ultra élaboré, mais quand on débute, c’est une bonne source d’info. Une bonne partie du livre (la plus pertinente) est une description des principaux légumes-fruits-fines herbes d’un jardin potager avec les spécificités de culture, le type de sol recommandé, les maladies et ravageurs susceptibles etc… Attention, cependant, le livre étant Français, les calendriers proposés ne sont pas adapté à la réalité du Québec. Pour cela, mieux vaut se référer à un calendrier de semences québécois, comme celui proposé par le carnet horticole et botanique du jardin botanique de Montréal . On trouve d’ailleurs sur ce site une foule d’infos pratique! Un autre livre, Potager en pots, renferme plusieurs conseils illustrés sur la plantation, le tuteurage, l’arrosage, la fertilisation… Encore cette fois, la partie la plus pertinente du bouquin, ce sont les fiches concernant 50 plantes faciles à cultiver en pot. Pour chaque fiche, on indique les bons compagnonnages entre les plantes et les mauvais/nuisibles compagnonnages. Un compagnonnage connu: les tomates et les plants de basilics. Non seulement c’est bon de les cuisiner ensemble, mais également les deux plantes sont compatibles et s’aident l’une l’autre, en repoussant certains insectes nuisibles pour l’un ou l’autre. Mais le saviez-vous, avec les radis, il faut éviter la proximité des concombres et des courges, mais ils sont de bons compagnons pour les salades, les pois et haricots, les carottes et les aubergines?
À la télé, Ricardo Larrivée, (oui, oui, le cuisiner) proposait l’an dernier sur les ondes de Radio-Canada l’émission Fermier Urbain, qui est toujours disponible sur Tou.tv. Si vous l’avez manqué, ou si vous désirez revoir la série histoire de vous replonger dans le potager avant la saison de jardinage, c’est possible ! L’émission est particulièrement intéressante puisqu’elle propose plusieurs projets d’agriculture urbaine inspirants. De plus, les familles qui ont participé à l’émission se disaient assez novice en jardinage, et les résultats étaient plutôt impressionnants. C’est motivant, comme quoi, c’est possible, avec quelques connaissances de base.
Côté web, le blog Life on a balcony, renferme une foule de conseils, astuces et idées (en anglais) pour créer un milieu de vie agréable et vert sur son balcon. Bien inspirant !
Maintenant que nous avons quelques sources d’informations, pour se lancer, il faut des plants. Au début de l’été, les centres jardins proposent plusieurs variétés de plants à transplanter dans votre potager. Pour les plus aventureux, faire ses propres semis permet d’avoir des variétés de légumes que nous ne trouvons pas nécessairement en centre jardin (et encore moins à l’épicerie), et nous assure le processus complet, de la semence à la récolte, puis de récupérer nos graines pour recommencer l’année suivante. Satisfaction et fierté garantie ! Semence Solana est un semencier québécois qui propose une impressionnante variété de semences. Plus de 200 variétés de tomates, réellement de quoi faire rêver. De plus, il offre beaucoup de variétés de légumes asiatiques (!!) ainsi que des semences ancestrales, perdues et retrouvées et des cultivars de plantes bien adaptés au Québec. Point favorable, ces temps-ci le service est ultra rapide. J’ai commandé un dimanche soir et le jeudi matin, le facteur me remettait mon colis de semence ! Côté semences bio, les jardins de l’écoumène proposent tout ce dont vous rêvez dans votre potager, version bio, certifié par Québec vrai. Pour les semences du patrimoine, plusieurs semenciers en offrent. Ce site en propose une liste assez exhaustive. La société des plantes, situé à Kamouraska, offrent des plantes rustiques, adaptés à un climat nordique, qui sont donc parfaites pour la culture au Québec. Ils proposent principalement des variétés ancestrales, des légumes oubliés, souvent pour leurs formes non parfaites pour les marchés, mais souvent tellement plus savoureux!
Pour les plus craintifs, les haricots, les fines herbes, les laitues ou les bettes à cardes sont de bons choix pour débuter. Faciles à cultiver, ils sont bons pour dorer l’égo du nouveau jardinier, nous prouvant que nous aussi, on a le pousse vert !
La culture urbaine est définitivement une voie d’avenir afin de permettre à la population mondiale grandissante de se nourrir. Évidemment, mes récoltes ne nourriront que mon copain gourmand et moi, mais c’est une bonne manière de réduire, chacun à sa façon, un geste à la fois, les problèmes grandissants liés au transports des aliments, à la pollution et à l’augmentation croissante du prix des aliments.
Bonne saison de jardinage !
… à suivre !