Virée gourmande à Montréal

C’est par un beau et chaud mardi matin de juin qu’on a quitté Limoilou en direction de la métropole avec comme pilote mon copain, comme co-pilote votre humble-servante et comme passagers derrière trois sympathiques amis: Mathieu, Vanessa et le charmant Jules, jeune homme d’à peine 5 semaines lors du voyage, et fils de Vanessa. Voyager avec un banbin comme Jules qui doit se nourrir aux 2 h, c’est parfait pour nous: on est aussi gloutons que lui et les pauses encas sont toujours les bienvenues !

Notre premier arrêt fut, tenez vous bien: Le Madrid 2.0. Maintenant réouvert, je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas arrêtés voir ce qui se trame sur les ruines d’un haut lieu mythique du Kitch, du Big Foot et des dinosaures. Mondain comme pas uns, nous sommes arrêtés au Madrid exactement durant le vernissage/inauguration/ouverture officielle du 2.0. On était sur place parmi les «Kodaks» quelques hommes politiques/d’affaires locaux, des mascottes et des gens de passage avide de vin gratuit par un chaud avant-midi. On a passé notre tour pour le vin gratuit au profit de quelques grignotines du Couche-tard. Parce que oui, c’est bel et bien fini l’ère du: POUTINE… PIZZA… WE SPEAK… ENGLISH ! Aujourd’hui, au Madrid 2.0. ce sont des concessions des chaines Couche Tard, McDonalds et St-Hubert expres qui ont remplacé le restaurant/Hotêl/Camping. On s’y attendait, nous ne sommes pas surpris, mais pas non plus impressionné par l’offre des aires de restaurations. L’endroit neuf a évidemment perdu tout son «charme». Je ne m’étendrai pas plus sur le sujet, outre que les dinosaures fraîchement restaurés ont fière allure !
Notre deuxième arrêt: IKEA. Déménagement en juillet oblige. On a fait les courses le ventre creux parce que non, nous n’allions pas nous sustenter de boulettes suedoises pour le diner, nous avions un plan, mais fallait traverser au complet le paradis du meubles à monter soi-même avant. Une fois de retour sur la 20, on a mis le cap sur le Vieux-Port de Montréal. Le beau temps avait fait place à de fortes averses, mais qu’à cela ne tienne, nous allions essayer le Müvbox, coûte que coûte. La restauration de rue est interdite depuis les années 40 au Québec, suite à paraît-il, des abus d’insalubrités des cabanes-à-patates et aux déchets laissés autours de celles-ci dans les villes. Depuis ce temps, il est strictement interdit de préparer et de vendre de la nourriture sur les voies publiques. Depuis quelques années certains pioniers, comme le  déjà bien réputé Grumman 78 tentent de faire changer ces législations. Ayant élu «domicile» sur un terrain fédéral, la Place du Génie dans le vieux port de Montréal, le Müvbox n’est donc pas assujettis aux législations municipales et peut vaquer à ses occupations en toute légalité. Il est par conséquent l’une des seules popote-roulantes qui a des heures d’overtures fixes, tous les jours. Les autres doivent se greffer à des festivals et autres événements spéciaux.
Le Müvbox, c’est la possibilité de manger du homard des Îles-de-la-Madeleine, sur le pouce, en plein coeur de Montréal, pour un coût des plus raisonnable. Malgré la pluie battante, notre expérience a été des plus agréable. J’imagine donc que de déguster les plats du Müvbox dans des vêtements secs en profitant du soleil tout en admirant les écluses doit être Ô combien exquis ! Pour 13$ vous avez droit au combo chaudrée de Homard, lobster roll, et chips. La chaudrée est bien équilibrée et douce. On y retrouve de gros morceaux de pomme de terre et plusieurs petits morceaux de homard. À ma grande surprise (et mon grand bonheur) elle ne contenait pas de grains de maïs. C’est souvent le problème avec la chaudrée de palourde. On veut manger de la soupe de palourde et on fini avec une soupe de maïs. La Chaudrée de homard était bonne, sans maïs et elle était surtout la bienvenue pour nous réchauffer mouillé comme nous étions. Tant qu’à servire une chaudrée avec les parures de homard, j’aurais aimé retrouver une bisque au menu. Le resto se voulant un endroit écolo qui tent vers une autonomie d’énergie, j’aurais aimé qu’on utilise à 100% ce que le homard a à offrir en cuisinant les carcasses et parures afin de minimiser les déchets. Le Lobster roll, pièce de résistance, tant qu’à lui était tout simplement Divin. D’énormes morceaux de homards, juste enrobé d’une légère mayo et quelques morceaux de céleris pour ajouter du croquant garnissait le petit pain «hot-dog». Le lobster roll est généreusement garnis et même le petit pain, qui m’a semblé un peu de type brioché, était délicieux et s’harmonisait bien avec le homard. Vraiment, le Müvbox vaut le détour.
Nous avons ensuite emprunté la Main en direction du Mile end pour nous procurer les meilleurs bagels du Québec, dans la plus vieille institution du genre à Montréal, j’ai nommée Fairmount Bagel. Le mini local accueille les clients 24h/24, 7jours/7 et offre une panoplie de garniture. Les classiques pavot et sésames sont évidemment des incontournables, mais j’affectionne particulièrement les All dress: savant mélange de sésame, pavot, ail, oignons, cumin et sel. En accompagnement d’un bon potage, surtout l’automne ou l’hiver, bien badigeonné de beurre, c’est sensationnel. Ça vaut vraiment la peine de faire des réserves au congélateurs. On aime l’endroits pour l’exiguïté créé par les dizaines de palettes remplies de bagels, les petits tableaux naïfs de scènes montréalaise accrochés aux murs de l’endroit,  pour la file toujours constante au portillon et l’efficacité du service, parce qu’on voit les Bagel man (?) à l’oeuvre directement derrière le comptoir, mais surtout et évidemment pour leurs bagels ! C’est devenue un incontournable de nos virées Montréalaise.

Tant qu’à être dans le Mile end, nous n’avons pu nous empêcher de faire un court arrêt au Café Olimpico pour un petit remontant de fin d’après midi. J’adore cet endroit. Tenu par des italiens ce petit troquet a tout pour plaire. En plus de leur café qui est délicieux, le service est d’une rapidité et d’une efficacité à l’italienne exemplaire. Je vous conseille de savoir ce que vous voulez, il y a certes souvent file chez Olimpico, mais rien à voir avec les brûleries que nous avons à Québec. Avec des files 3 fois plus longues et continues, les barista du Olimpico servent à une rapidité désarmante. Aussitôt commandé, aussitôt ressu. On craque principalement pour leur espresso ou allongé (même allongé ils sont assez serré et c’est ce qu’on aime). Si vous y allé en été et qu’il fait très chaud, profitez en pour prendre un de leur café glacé, soit nature, soit avec lait. Rien à voir avec ce que Van Houtte ou Starbuck a commercialisé. Il s’agit en fait de café fort semi-gelé et concassé (entre la texture d’un granité et celle d’une sluch) pas vraiment sucré qu’on sert dans des petits verres allongés. Typiquement européens de là où il fait chaud comme en Italie ou en Grèce. Délicieux!

On a ensuite repris le Boulvard St-Laurent en direction de la Petite Italie pour notre dernier et ultime arrêt:L’épicerie Milano ! À notre grand désarrois, nous avons constaté en nous cognant le nez sur la porte qu’il était déjà 18h02 et que Milano ferme le Mardi à 18h…! Tenez-vous le pour dit. Un peu en panique de ne pas pouvoir nous procurer du parmesan en trop grande quantité pour un prix dérisoire, nous avons cherché une solution de rechange. Nous avons découvert qu’une succursale des épiceries Adonis n’était pas si loin, dans le quartier Ahuntsic. Il y a des années que j’entends parler des épiceries Adonis, mais je n’y avait encore jamais mis les pieds. À ma grande surprise, j’ai découvert qu’ils avaient plusieurs succursales (je croyais seulement 2) dont une à Laval. Je ne sais pas si c’est parce que nous ne sommes pas arrêté au «bon» adonis, mais mes camarades épicuriens et moi n’avons pas été particulièrement impressionné à prime abord. Il s’agit en fait d’un gros supermarché dans lequel on peut se procurer des céréales déjeuner tout ce qu’il y a de plus banal et des fruits et légumes qui sont ceci dit très variés et d’une qualité irréprochable. Le comptoir boucherie est lui aussi bien garni, variés et alléchant. Le seul gros coup de coeur qui nous a impressionné est le comptoir à Baklava! À lui seul, je vous dirais qu’il vaut le détour pour les friands de ces petites bouchées. Une variété incalculable présenté sur de magnifiques plateaux sur-élevés argenté aux ornements dorés. Je ne pourrais pas vous dire lesquels on a pris, mais ils étaient tous vraiment délicieux et bien distinc les uns des autres. On s’est régalés.

Nous sommes ensuite revenu vers Québec, l’auto pleines de bonne choses. On refera une virée semblable dans quelques temps, histoire de pouvoir faire réellement un arrêt chez Milano et calmer les envie de Parmesan à la tonne de mon copain. De plus, un nouveau garde-manger ça se doit d’être rempli de délectables produits de bases. Avis aux intéressés pour faire partie du voyage !

* Vivre pour manger est un blog entièrement bénévole, ses auteurs y travaillent et y partage de leur plein gré leurs coups de coeurs et leurs coups de gueule. Aucune commandite/pot-de-vin/cadeau n’a provoqué ce billet outre un réel enthousiasme de la part de l’auteure. Vivre pour manger est, et tient à rester intègre et indépendant. 

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